Un système pour exploiter au large des côtes l’énergie de la houle

La société écossaise PWP (Pelamis Wave Power) a mis au point le système Pelamis de conversion de l’énergie de la houle en énergie électrique. Il est basé sur une structure articulée demi submergée.

Elle se compose de sections cylindriques flottantes reliées par des joints pivotants. Les oscillations des cylindres induites par les vagues agissent via les joints sur les pistons situés dans des modules de conversion d’énergie disposés entre deux cylindres adjacents.
A l’intérieur des modules , la surpression créée par les pistons est envoyée dans des accumulateurs d’énergie hydraulique. La pression emmagasinée dans ces accumulateurs, qui jouent un rôle de tampons, alimente des moteurs hydrauliques. Ceux-ci entraînent des générateurs électriques. L’énergie électrique fournie par l’ensemble des cylindres est évacuée par un câble unique qui rejoint le fond de la mer où il est ancré. Une des extrémités de la chaîne des cylindres est reliée par une ligne à un point d’ancrage établi au fond de la mer à une profondeur d’environ 50m. Le système se place ainsi spontanément dans le sens des vagues.

Figure 1- Un Pelamis modèle P2 en mer à son point d’ancrage. Crédit PWP

Les machines, constituées de cinq cylindres de 4 m de diamètre, mesurent 180 m de long.
Les machines, constituées de cinq cylindres de 4 m de diamètre, font 180 m de long. Elles peuvent fournir chacune une puissance de 750 kW, de quoi alimenter 500 foyers d’habitationOn peut regrouper sur le même site plusieurs de ces machines. Un seul câble de collecte du courant  est alors nécessaire.

Figure 2. Eclaté du mécanisme du système Pelamis. Crédit PWP.

 

C’est en fait l’énergie du vent qui se trouve concentrée et stockée dans l’énergie des vagues. L’énergie des vagues, totalement renouvelable, peut jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique dû au CO2. Cette source d’énergie ne dégage aucun rejet.</span >

Un des grands  intérêts de cette technique est que la maintenance et toute intervention se fait à la côte où on peut remorquer les machines.  Désammarer une machine prend une vingtaine de minutes seulement.
La vidéo suivante (Crédit PWP) montre le Pelamis P2 en mer :

Au large des Iles Orcades, au nord de l’Ecosse, un ensemble Pelamis modèle P2 fournit actuellement une puissance moyenne de 750 kW. La société suédoise Vattenfall prévoit d’installer une véritable centrale houlomotrice de 26 machines de ce type au large des Iles Shetland, encore plus au nord de l’Ecosse . Elle doit fournir une puissance de 20 Mégawatts, ce qui correspondrait à la consommation de 13000 foyers.
La première centrale houlomotrice de France pourrait voir le jour fin 2011  à la Réunion. Le projet Seawatt prévoit d’ancrer dans un premier temps au large de Saint Pierre 3 à 5 unités Pelamis pour une puissance de 3 à 4 Mégawatts.

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